FC Nantes : Luis Castro ose l’impensable en attaque, Radakovic surprend tout le monde face à Lille

Dimanche soir, le FC Nantes a surpris son monde lors de la réception du LOSC, en tentant une manœuvre tactique pour le moins inattendue. Menés à quelques minutes de la fin, les Canaris ont choisi de repositionner Uros Radakovic, défenseur central serbe, à la pointe de l’attaque. Ce choix audacieux a immédiatement suscité de nombreuses interrogations parmi les observateurs avisés du football français.

Radakovic, un joueur de 1,94 mètre, n’avait jusque-là disputé que six minutes sous le maillot nantais cette saison. Arrivé l’été dernier, il semblait déjà sur le départ, mais a finalement été lancé dans le grand bain offensif à la place du milieu Kwon Hyeok-kwu. Plutôt que de renforcer la défense, le staff a opté pour une configuration ultra-offensive, alignant Radakovic aux côtés d’El-Arabi.

Cette décision n’est pas sans rappeler les situations de crise où les entraîneurs n’hésitent plus à bouleverser les schémas établis. Radakovic, rarement convoqué – seulement deux apparitions cette saison – avait déjà été utilisé en toute fin de match contre Rennes, lors d’une action décisive. Pourtant, alors que des profils plus offensifs comme Amady Camara ou Sacha Ziani étaient disponibles, le choix du Serbe en pointe a mis en lumière la stérilité offensive chronique du FC Nantes.

Interrogé sur ce repositionnement atypique, Luis Castro a justifié son choix sans détour : « Uros est peut-être un des joueurs les plus efficaces dans le jeu aérien. » Selon le technicien portugais, la physionomie du match, marquée par de nombreuses fautes lilloises et un jeu haché, nécessitait un joueur capable de peser sur les phases arrêtées. L’objectif était clair : profiter de la taille et de la puissance de Radakovic pour tenter de renverser la situation sur coup de pied arrêté.

« Sur coup franc, corner, on pouvait espérer quelque chose sur des ballons dans la surface. Et puis je ne voulais pas sortir non plus un des attaquants, je voulais qu’on soit à quatre devant, afin de prendre des risques pour égaliser », a-t-il précisé. Cette explication met en exergue le manque de solutions offensives du club, qui peine à retrouver son efficacité devant le but malgré la présence d’un El-Arabi expérimenté.

La décision de Castro n’a pas manqué de faire réagir. Dans les tribunes et sur les réseaux sociaux, les supporters ont exprimé leur perplexité, certains estimant que d’autres options étaient envisageables. D’autres, plus résignés, ont vu dans cette tentative un ultime recours dans une période où l’attaque nantaise semble à court d’idées.

Un supporter résumait ainsi la situation : « Même si ça peut paraître surprenant, sur des dernières minutes ça se tente. Et puis, vu que les attaquants ne sont pas efficaces… » Cette phrase illustre parfaitement le climat d’incertitude qui règne autour du secteur offensif nantais, en quête de solutions pour sortir de l’ornière.

En choisissant de miser sur la présence physique de Radakovic, Luis Castro a pris un risque calculé, révélateur du malaise offensif qui touche actuellement le club. Si ce pari n’a pas permis d’inverser la tendance face à Lille, il témoigne d’une volonté de tout tenter pour relancer une équipe en manque de confiance et de réussite.

Dans une saison où chaque point compte, ce type de décision, aussi iconoclaste soit-elle, souligne l’urgence de trouver des réponses à la panne offensive. Les Canaris, sous pression, devront rapidement retrouver de l’inspiration s’ils veulent éviter de s’enliser davantage dans le doute.