Stade Rennais : Ambiance électrique, vestiaire divisé et avenir incertain pour Habib Beye en question
Dans les coulisses du Stade Rennais, la tension monte autour de la gestion d’Habib Beye. Après une série de trois matchs nuls, les faiblesses collectives de l’équipe sont pointées du doigt et la confiance envers le technicien sénégalais s’effrite. Certains cadres du vestiaire, dont Seko Fofana, Brice Samba et même le capitaine Valentin Rongier, s’interrogent sur les choix tactiques du coach.
Face à ces remises en question, Beye ne se dérobe pas. Il a reçu le soutien de Loïc Désiré dans un entretien à Ouest-France, mais il a surtout tenu à clarifier la situation en conférence de presse. « On est impacté par ce qui peut se dire ou s’écrire, parce que l’on est humain. On ne peut pas rester insensible. Mais on avance, et ce qui est important, c’est de garder un équilibre et une stabilité émotionnelle vis-à-vis du groupe. Je ne vais pas changer ma façon d’être. Ça ne fait pas plaisir de voir tout ce qui est dit, mais c’est inhérent à mon métier. Ce que je dis à mon groupe, c’est de rester hermétique à tout ça. »
Beye a pris soin d’ouvrir le dialogue avec les principaux concernés. Il explique avoir discuté individuellement avec Brice Samba et Seko Fofana, estimant qu’il était nécessaire de mettre les choses à plat après les rumeurs relayées par la presse. Il précise que d’autres joueurs, comme Valentin Rongier, Djaoui Cissé ou Hans Hateboer, ont également été concernés par ces échanges.
Le technicien insiste sur la nécessité d’une communication authentique au sein du groupe. Il affirme que certains joueurs ont même pris l’initiative de venir lui parler avant qu’il ne les sollicite. Pour lui, il s’agit de « se parler les yeux dans les yeux pour voir où on veut aller en tant que groupe ».
Habib Beye relativise la portée des bruits de vestiaire, rappelant que ces discussions font partie de la vie d’un collectif. « Ce sont des spéculations. Les discussions de vestiaire, elles sont naturelles, c’est la vie d’un groupe. Le rapport que j’ai avec mes joueurs, je veux que ce soit un rapport d’authenticité. Beaucoup de gens ont parlé à notre place. Tout ce qui est rapporté de l’extérieur, ce sont des suppositions. Quand un joueur me parle, j’estime que c’est de l’authenticité et je fais la même chose avec lui. Ce que l’on s’est dit restera entre eux et moi, mais on est ressorti en se disant que l’intérêt est d’être performant en tant que groupe, et pas de spéculer sur ce qui a été dit à droite et à gauche. Je n’ai pas à considérer qu’il y a un problème entre eux et moi. »
À deux jours d’un match crucial face à Auxerre, l’avenir de Beye pourrait dépendre du résultat. Mais pour l’heure, il mise sur la cohésion et la franchise pour tenter de ramener la sérénité dans un vestiaire en proie au doute. La gestion humaine et la capacité à fédérer autour d’un projet commun semblent plus que jamais au cœur de l’équation rennaise.
Dans ce contexte, l’issue de la prochaine rencontre sera scrutée de près par les observateurs avertis, tant pour son impact sportif que pour les conséquences sur la dynamique interne du club.




