OL : La fin du calvaire approche pour Fonseca après sa suspension jugée injuste
Après une longue période d’exclusion, Paulo Fonseca entrevoit enfin la fin de sa suspension. L’entraîneur portugais de l’Olympique Lyonnais avait été sévèrement sanctionné à la suite d’un incident survenu lors d’un match contre Brest, où il avait perdu son sang-froid face à l’arbitre M. Millot. Ce dérapage lui a valu une interdiction totale d’exercer toute fonction officielle, d’accéder au banc, aux vestiaires et aux couloirs du stade en Ligue 1 jusqu’au 30 novembre 2025.
Aujourd’hui, Fonseca n’a plus qu’un peu plus d’un mois à patienter avant de retrouver pleinement ses fonctions sur le banc lyonnais. Il a toutefois déjà obtenu le droit de réintégrer le vestiaire avant, pendant et après les rencontres, un soulagement évident pour le technicien lusitanien. Il a confié à Record : « Surtout une grande satisfaction d’être à nouveau avec l’équipe dans les moments importants. Ce furent évidemment des moments très difficiles, je pense que c’était une sanction excessive et injuste. »
Fonseca insiste sur l’importance du lien avec son groupe, soulignant combien il a été difficile de ne pas pouvoir communiquer avec ses joueurs dans l’intimité du vestiaire. Il reconnaît néanmoins l’adaptation de son staff technique, qui a su pallier son absence. « L’équipe technique a également joué un rôle essentiel, mais on ne se souvient pas d’une sanction comme celle-ci dans le football récent. » Il admet que la période initiale fut particulièrement pénible, mais se réjouit de pouvoir à nouveau intervenir auprès de ses hommes.
Le coach portugais ne cache pas son amertume vis-à-vis de la sévérité de la sanction. Selon lui, les instances du football français ont voulu frapper fort pour marquer les esprits. « Je pense qu’ils ont voulu faire de mon cas un exemple pour le football français à ce moment-là. Je pense que je dois payer pour ce que j’ai fait, pas pour servir d’exemple. Et c’est de là que vient cette injustice. » Il estime que la décision allait au-delà du simple cadre sportif, évoquant une pression politique inhabituelle. « Ce n’était pas seulement une décision sportive, mais aussi une décision politique, puisque des politiciens ont également été impliqués. La ministre des Sports a été l’une des personnes impliquées et il y a eu une très forte pression politique pour que cela serve d’exemple. »
Fonseca relativise la gravité de son geste, rappelant qu’il n’y a pas eu d’agression physique. « En fait, ce qui s’est passé, c’est que j’ai crié au visage d’un arbitre, il n’y a pas eu d’agression ni de tentative d’agression. Ce genre de choses arrive tout le temps dans le football. » Il cite d’autres exemples similaires, notamment au Portugal, où les sanctions ont été bien moins lourdes. Il mentionne également Jürgen Klopp, qui a reconnu que dans une situation comparable, il aurait probablement été suspendu, mais pas aussi longtemps.
Pour Fonseca, la sanction infligée reste disproportionnée par rapport à la faute commise. Il s’attendait à une suspension de quelques matchs, mais certainement pas à une exclusion aussi longue. « J’étais pleinement convaincu que j’allais être suspendu pour quelques matchs, mais pas pour une sanction de cette ampleur. » Cette affaire soulève, une fois de plus, la question de l’équilibre entre exemplarité et équité dans la gestion disciplinaire du football professionnel.




